La revue Psychologie Française dans son numéro spécial « Apprentissage et Hypermédia » de mars 2006 publie un article sur l'utilisation d'escamots dans des schémas légendés (textes de légendes sur un schéma). Les légendes du schéma sont présentées dans des escamots. Analyse des résultats.
L'expérience qui a mobilisé quarante étudiants proposait deux modalités de présentation. Les escamots sont présentés sur le schéma à proximité des objets légendés (version intégrée) ou dans la marge à proximité des légendes qui sont reportées dans la marge (version séparée).
Les résultats montrent une supériorité de la condition intégrée dans une tâche où les sujets doivent replacer des descriptions écrites sur un schéma vierge, une augmentation des temps de lecture dans la condition séparée. Les auteurs concluent que la version intégrée facilite l'association en mémoire des informations verbales aux éléments graphiques [1].
Question méthodologique : il y a un facteur qui change entre les deux versions. Dans la version séparée les termes définis apparaissent 2 fois (une fois sur le schéma et une fois en marge à droite). Est-ce que cela ne constitue pas une surcharge perceptive accompagnée d'une tâche supplémentaire consistant à rechercher dans la liste à droite le terme dont on cherche l'explication ? De plus, la répétition du terme peut créer un effet positif en mémoire (dixit E. Jamet).
La proximité spatiale et temporelle entre informations en référence est souvent facilitatrice, ce qui explique peut-être en partie le résultat.
[1] Jamet E. & Erhel S. (2006) Les effets de l'intégration spatiale de fenêtres ponctuelles sur la compréhesion de documents illustrés (The effects of the spatial integration of pop-up windows on the understanding of illustrated texts), Psychologie française, 51, p. 73-86.
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